L'approche culturelle

L’approche culturelle de l’enseignement renvoie à l’idée d’une acquisition personnelle et significative des savoirs par l’élève. Elle cherche à situer les savoirs dans leur contexte historique, social et culturel en tenant compte de la richesse de leur diversité et du bagage culturel respectif de chaque élève.

« Elle cherche à provoquer chez l’élève une prise de conscience de sa propre culture tout en prenant du recul pour mieux la comprendre et s’ouvrir à soi, aux autres et au monde. Il en résultera une évolution de ses propres représentations et de ses savoirs, ferments d’une culture en devenir. »

(Sorin, Pouliot et Dubois, 2006, p. 278)

 

« L’éducation est une voie privilégiée de transmission et d’épanouissement de la culture d’un peuple comme d’un individu, et l’école demeure la première institution sociale dont la mission est l’éducation. »

(Sorin, Pouliot et Dubois, 2006, p. 277) 

 

« L’éducation, en favorisant notamment le dialogue entre quête de sens et construction des savoirs, se doit de procurer à l’élève des outils et des langages pour comprendre le monde et se comprendre dans le monde46 . »

(Simard, 2002, p. 72) 

Pour aller plus loin : 

Sorin, N., S. Pouliot et D. Dubois Marcoin (2007). « Introduction à l’approche culturelle de l’enseignement ». Revue des sciences de l’éducation33(2), p. 277-286. https://doi.org/10.7202/017876ar

La pédagogie du lieu48

La pédagogie autochtone est biocentrée par rapport aux pédagogies occidentales, qui sont plutôt anthropocentrées. L’importance de la communauté et de l’environnement inscrit la pédagogie autochtone dans une relation forte avec le territoire, le lieu. Les apprentissages ne se font pas exclusivement en classe, mais ils sont le résultat d’une circulation et d’une interaction entre le lieu, l’individu et les autres.

Les pédagogies alternatives

À travers le monde, plusieurs courants de pédagogies alternatives puisent aux savoirs traditionnels autochtones sans toujours en reconnaître l’ascendance, d’où l’importance de légitimer cet apport considérable au monde de l’éducation.

Pédagogie de l’opprimé

Selon le philosophe et pédagogue brésilien Paolo Freire, la pédagogie traditionnelle relève d’un « modèle bancaire de l’éducation » traitant l’élève comme un récipient vide à remplir de connaissances, comme une tirelire. Dans les années 1920, ce dernier soutient que la pédagogie devrait plutôt traiter l’apprenant comme un cocréateur de connaissances. Freire oppose une pédagogie de la domination à une pédagogie de l’opprimé, qui favorise une remise en question des valeurs inégalitaires en vue d’une libération. Cette pédagogie s’inscrit dans le mouvement des pédagogies radicales.

  • Pour aller plus loin : 
    Paulo Freire (1968). La pédagogie des opprimés, Marseille, Agone, coll. « Contre-feux », 2021, 298 p., préface d’Irène Pereira, traduit du portugais par Élodie Dupau et Melenn Kerhoas, 1re éd. 1968, ISBN : 978-2-7489-0452-9.

Waldorf

Initiée par l’allemand Rudolf Steiner, père de l’anthroposophie, la pédagogie Waldorf repose sur l’étude de la nature humaine et vise à former des êtres libres et en santé, capables d’apporter des forces de renouveau à la vie sociale. L’enseignement est considéré comme un art et l’enfant est considéré dans sa globalité et ses potentialités. Cette pédagogie s’efforce de développer les compétences intellectuelles, artistiques et pratiques des élèves de manière intégrée et holistique. La culture de l’imagination et de la créativité des élèves, de manière à répondre à leurs besoins de développement, est une priorité.

Montessori

Développée par la médecin italienne Maria Montessori, la méthode d’éducation Montessori cherche à développer des activités et des intérêts naturels plutôt que d’utiliser des méthodes d’enseignement formelles. Elle met l’accent sur l’indépendance et considère les enfants comme naturellement avides de connaissances et capables d’instaurer l’apprentissage dans un environnement d’apprentissage suffisamment favorable et bien préparé. Issue de la théorie du déploiement, cette philosophie décourage certaines mesures conventionnelles du rendement, telles que les notes et les tests. L’éducation Montessori est basée sur un modèle de développement humain. Ce style éducatif fonctionne en respectant deux croyances : 1) l’autoconstruction psychologique chez les enfants et les adultes en développement se produit à l’aide d’interactions environnementales; 2) les enfants (en particulier de moins de six ans) ont une voie innée de développement psychologique. En se basant sur ses observations, Montessori croyait que les enfants libres de choisir et d’agir librement dans un environnement préparé selon son modèle agiraient spontanément pour un développement optimal.

Freinet

La pédagogie Freinet, créée en 1933 et caractérisée par l’engagement sociopolitique de son fondateur, Célestin Freinet, s’inscrit dans le mouvement des pédagogies nouvelles. Les principes qui orientent son action sont le respect de l’individualité de l’élève et le respect de la communauté, l’individu étant partie intégrante de la communauté et les deux formant un tout solidaire. Freinet décrira son approche comme une pédagogie de la participation et de la coopération scolaires. Pour permettre à chaque enfant de faire épanouir son propre potentiel, il faudra, d’une part, harmoniser le programme d’enseignement, le contenu et les activités de façon à favoriser l’expression sous ses diverses formes. D’autre part, il conviendra de faire participer l’enfant à l’organisation du plan de travail scolaire tout en développant les dimensions communicative et sociale de l’enfant.

Pédagogie par projets

La pédagogie par projets est une méthode d’enseignement dans laquelle les élèves apprennent en s’engageant activement dans des projets réels et personnellement significatifs. Dans cette pédagogie active, les enseignants rendent l’apprentissage vivant pour les élèves afin de développer leur autonomie et de les sociabiliser.  Cette approche a pour effet de renforcer leur estime de soi en permettant de répondre aux besoins naturels de l’enfant.

Classe inversée ou flip teching

Dès 1990, Eric Mazur, professeur à Harvard, proposait déjà l’idée de sortir l’enseignement magistral de sa classe. La classe inversée est un modèle pédagogique dans lequel les cours théoriques et les devoirs à faire à la maison sont inversés dans leur ordre chronologique de déroulement afin de laisser plus de place aux apprentissages expérientiels en classe.

F-
(Flexible Environment) : un environnement, classe ou laboratoire, qui s’adapte au rythme et au style d’apprentissage des élèves.

L-
(Learning Culture) : l’élève est appelé à être actif et responsable de ses apprentissages, et ce, autant en dehors que dans la classe.

I- (Intentional Content) : afin de réduire le temps d’exposés magistraux donnés en classe, l’enseignant détermine le contenu qui peut être transmis à l’aide de vidéos, de balados ou d’autres médias qui seront écoutés (et réécoutés) au besoin par les élèves lors de leur préparation au cours. Ce contenu sera revu et réinvesti dans les activités en classe.

P- (Professional Educators) : loin de vouloir remplacer l’enseignant, cette approche suggère une intervention pédagogique structurée et constamment adaptée aux élèves. 

Classe flexible

Une classe flexible se définit comme un espace scolaire convivial, ouvert et confortable. Dans un contexte éducatif, la classe flexible se distingue sous deux volets : une disposition physique et une pratique pédagogique. La classe flexible se dissocie de la classe traditionnelle par l’implication active des élèves dans leurs apprentissages ainsi que par le fait qu’ils sont responsables de choisir une place de travail qui leur convient, qui les responsabilise et les engage dans leur apprentissage49

Classe extérieure et apprentissage en plein air

Que nous parlions de classe nature ou de classe extérieure, ce que nous désirons avant tout est de nous équiper d’un aménagement qui nous permette de sortir de l’école pour changer notre environnement d’apprentissage, voire l’améliorer. Elle propose une installation multiusage qui sert de lieu de socialisation. Aménagé stratégiquement dans la cour d’école, ce lieu permet de donner un espace de rencontres aux élèves qui désirent socialiser durant les pauses. Le premier critère sera l’emplacement afin qu’il soit central aux autres aménagements de la cour, ce qui favorisera la surveillance des élèves.